Vaetḥanan 5777

Dès que Tisha béAv s’éloigne nous rentrons immédiatement dans les thèmes de la Néh’ama, la consolation. Le Shabbat qui suit le 9 Av s’appelle Shabbat Nah’amou même si entre les deux il ne s’est rien passé dans l’histoire juive.

En quoi sommes nous consolés ?

Nous le sommes car nous lisons une Haftarah qui commence en disant ‘’Nah’amou Nah’amou ami yomar élokéh’em…’’ consolez consolez mon peuple dit D… Lorsque D… nous fait une promesse nous savons que ce n’est pas conditionné mais que c’est une assurance, une Havtah’a. Nous sommes donc consolés par cette parole.

Dans le judaïsme, la consolation est donc une certitude que les événements passés se transformeront en bien. Comme il en est de la disparition d’une personne dont Hashem a promis la résurrection : méh’ayé hamétim.

Par cette affirmation nous rentrons dans une autre dimension de la Torah qui est l’attente de ce qui va venir. En effet, pendant les trois semaines qui viennent de s’écouler du 17 Tamouz au 9 Av nous sommes allés d’un événement triste à l’autre, de drame en drame, et nous avons touché le fond à Tisha béAv.

C’est précisément lorsque nous sommes dans l’obscurité, la plus grande des difficultés que va germer le salut. C’est ainsi que la tradition dit que le Mashiah’ naît dans les dernières heures de Tisha béAv pour signifier que la Guéoula vient toujours après l’obscurité la plus totale.

Ainsi dit le verset dans le Prophète Samuel ‘’ki éshev bah’osheh’ hasem or li’’ quand je réside dans l’obscurité D… est ma lumière. Cette notion nous rappelle le moment où en 1945 notre peuple exsangue sortait de la plus grande tragédie de son histoire depuis la destruction du temple, qui aurait donné cher de sa peau ?

Et pourtant, quelques années après ce peuple renaissait de ses cendres. Il est à présent en passe de devenir ce que les prophètes ont annoncé comme la lumière du monde ‘’or nétatih’a leben hagoyim’’ son but étant de guider l’humanité entière vers les chemins d’ Hashem.

La Néh’ama, c’est tout ça.

Pour trois semaines passées dans la tristesse, nous arrivons à présent vers sept shabatoth de Néh’ama. Une personne rassérénée, rassurée et consolée peut aborder le yom haDin de Rosh hashana, le yom méh’ila de kippour et la simh’a de souccoth.

On aura au préalable dépassé la tristesse et le désespoir qui auraient pu s’emparer de nous. Le peuple d’Israël n’a pas une histoire triste. Elle est parfois difficile mais débouche toujours sur le bien.

Puisse HaShem nous permettre de voir ces promesses se réaliser le plus vite possible.

Shabbat shalom

Rav Yakov Sitruk

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