Balak 5779
La Torah nous raconte l’histoire d’un homme dont l’intention était de porter atteinte au peuple juif. Il possédait des pouvoirs reconnus et comptait s’en servir pour maudire Israël. Après maintes négociations avec Hashem, il tente en contemplant le peuple d’Israël, exprimer ses mauvaises pensées. Mais voici qu’en les observant ce sont des bénédictions qui sortent de sa bouche. On trouve fréquemment les mots qu’il a exprimés inscrits dans de nombreuses synagogues à travers le monde. Il semble donc que ces paroles bienveillantes soit prises en compte par Dieu et par le peuple juif.
Mais comment ce revirement a-t-il pu se faire ? Nos maîtres nous expliquent que l’image que renvoyait le peuple d’Israël ne pouvait inspirer que la bénédiction. Que l’image de notre peuple tel qu’il se comportait les uns vis-à-vis des autres était la meilleure protection contre la malveillance. Il semble donc évident que la leçon que nous devons en tirer est la suivante : l’image que nous laissons apparaître inspire les sentiments à notre égard. On ne peut détester que celui qui est détestable. On ne peut critiquer que celui qui est critiquable. Quand il arrive que dans notre peuple certains se sentent montrer du doigt, jugés négativement, nous devons penser à Bilam. L’animosité trouve presque toujours sa source dans le regard que les autres nous portent. Cet homme avait envie et décidé de devenir notre pire ennemi mais malgré sa détermination il n’en n’a pas été capable. On ne pouvait pas maudire Israël.
Le mois dans lequel nous nous trouvons, Tamouz, et selon notre maître le Ari za’’l, le mois qui correspond au regard de l’homme. La Michna dans Avoth nous invite à faire un choix : Être l’élève d’Avraham ou celui de Bilam. Il faut absolument décider quel regard nous portons aux hommes et aux choses. Ayin Tova, un beau regard, celui d’Avraham sur l’humanité ou Ayin Raha, un mauvais regard celui de Bilam. Une perception positive ou une perception négative. Le regard de chacun a une influence considérable sur son entourage. Ayin Tova aura comme conséquence de faire régner un bon esprit entre les hommes. Ils inspireront alors la bienveillance et la bénédiction.
Le message de la parasha et du mois de Tamouz nous aideront sûrement à développer cette qualité si chère et spécifique au peuple juif.
Shabbat shalom
Rav Yakov Sitruk