Matot 5776
Nos Maîtres nous enseignent : tout celui qui s’endeuille sur la destruction de Jerusalem méritera de voir sa joie (celle de Jerusalem). Cette phrase sonne comme un verdict à l’encontre de celui qui ne ressentirait pas de tristesse. Cependant, l’explication qui correspond peut être le plus à la réalité nous fait, en fait, prendre conscience que la joie être conditionnée par le sentiment de manque.
La période de destruction qu’a vécu le peuple juif à plusieurs reprises dans son histoire nous mènera inexorablement vers une reconstruction prédite par tous nos prophètes. Cela revient à dire qu’en dehors du Créateur lui-même, l’homme ne peut construire qu’après avoir détruit ou désassemblé.
Pleurer Jerusalem, c’est prendre conscience que les hommes se doivent « d’aller » vers une construction. Pour rendre cette option possible, nous n’avons d’autre choix que de réaliser ce que représente la perte, la destruction de Jerusalem. Ce message nous ramène vers notre responsabilité à travers une prise de conscience tout en distillant un espoir venu de cette même période pourtant si difficile avec une foi intense que cette année les trois semaines termineront dans la joie. Amen.
Shabbat shalom oumevorakh
Rav Yakov SITRUK