Shavouot 5777
Le calendrier de l’année a été agencé afin de nous amener à lire la Paracha Ki Tavo avant Rosh Hashana et celle de Béh’oukotay avant Shavouoth.
Les deux Britoth (alliances) exprimées dans ces deux parashioth, doivent être lues avant les deux temps forts de l’année. Ceci, ajoutent les sages, avec l’intervalle d’une parasha, en l’occurrence avant rosh Hashana Nitsavim et Vayélèh’ et avant shavouoth la parasha de Bamidbar.
Il y a donc de ce fait un lien qui est crée entre le livre de Bamidbar et le don de la Torah.
Le livre de Bamidbar, qui relate essentiellement les pérégrinations des Bné Israël dans le désert, commence par nous indiquer la façon dont ils campaient, tous autour du Haron Hakodesh qui contenait les tables de la loi.
Ces tables de la loi reçues au Sinai constituent donc le centre géométrique du peuple d’Israël.
La symbolique qui est citée ici est celle du peuple juif qui se déplace dans l’espace pour emporter autour de lui ou qu’il se trouve.
Durant la traversée du désert, La Torah énumère 42 étapes. Selon nos sages, elles correspondent aux 42 lettres du nom de D. qui a présidé à la création du monde.
De la même façon qu’il y avait au moment de la création du monde la « matière brute » que le nom de Hachem a fait « évolué » vers un monde organisé, ainsi les Bné Israël devaient se déplacer non pour « visiter le désert» ou plus tard le monde, mais pour se construire et progresser.
Cette dimension est celle qui nous a guidés dans l’exil au cours des siècles. et de la même façon que la destination ultime du Haron Hakodech est d’être dans le Kodesh Hakodashim du Beth Hamikdash (lequel a été construit sur « even shetia », la pierre à partir de laquelle le monde a été créé), ainsi la finalité historique du peuple d’Israël est de se retrouver autour du Beth Hamikdash à Yéroushalayim, avec la Thora comme référence et comme point d’éclairage pour l’ensemble des nations.
Ainsi que l’ont dit les prophètes ; « Véaleh’ou goyim léorèh’ », « et les nations du monde marcheront dans ta lumière ».
Shavouoth est donc non seulement la fête « référence » de notre naissance spirituelle, mais également de notre finalité et de notre but.
Que nous ayons bientôt le mérite de vivre cette prophétie. Amen.
Rav Yossef H’aïm Sitruk זצוק »ל